-
Le collectif de l’Ours bleu : 1er secret dévoilé
Voilà. Après tout ce temps à en rêver, j’ai osé me lancer dans la création d’un collectif artistique.L’Ours bleu, collectif d’artistes alchimistes proposera chaque année à une dizaine d’artistes amateurs de venir préciser leur démarche artistique lors de 11 mois d’ateliers (de septembre à juillet), et de participer à la réalisation de deux expositions collectives (au mois de décembre et au mois de juin). L’Ours bleu proposera également tout au long de l’année au public de consulter et d’acquérir le travail des artistes, et aussi, de profiter de leur savoir-faire lors d’ateliers et de rencontres. Le collectif proposera également, et c’est l’objet de ce premier article à ce sujet, une…
-
Corpus #5 : Rituel de liberté sur les chansons de Pomme
La liberté est un concept à la mode. Je veux dire qu’elle est une valeur forte de notre société néolibérale. Nous voyons souvent derrière elle de grands espaces, la possibilité de faire ce que l’on veut, quand on veut, de la manière dont on l’a décidé. Même si les publicités nous matraquent d’une dose de liberté teintée d’individualisme comme « Venez comme vous êtes », « Ton jeu, tes règles », la liberté ne peut-elle pas être autre chose ? Comment la mêler à la conciliation, et pourrait-on même envisager d’être plus libre ensemble ? Je vous confie ici mon rituel littéraire de liberté, que j’ai intitulé C’est un endroit rêvé pour les oiseaux,…
-
Des histoires de vrai – A nos rivières, une traversée
Le récit remanié de souvenirs d’évènements devient une nouvelle expérience. Il prend vie dans le cadre d’une mise en scène narrative qui n’a pas besoin de dire la réalité pour dire vrai. J’ajouterai d’ailleurs, qu’en s’écartant du souci de l’exactitude des faits, en s’attachant au sensible, la narration libre d’aller où elle veut, saura aller au-delà d’un réel « objectif » et permettra peut-être de partager ce qu’il n’est possible de partager d’aucune autre façon. En longeant la vitre de l’Aquarium, je me vois passer dedans. Mon reflet disparait derrière un gros requin. L’eau enfermée derrière le verre stagne, ses ondulations longues ressemblent à des bâillements. Je m’assois pour écrire, seule sur…
-
Journal artistique de Louve #4 Le renard qui calme les jours
Les oiseaux ont quelque chose à dire. Je pense à la robe de bal. Je n’irai pas danser. Les souvenirs de bars bondés, des corps qui tournent, s’approchent un peu près creusent des petits trous dans mon présent. J’irais pour l’ego, pour faire un inventaire de tous les artifices qui me font me sentir plus belle : souliers vernis, sourire dans lequel je convoque toute mon énergie, volants d’un tissus rose, alcool, flashs lumineux. Ce n’est pas la peine. J’irai bien plutôt à la fête foraine. Parfois je préfère me taire. Ca ne veut pas dire que je consens.Finalement, ces murmures, c’est pour moi, ça me rassure. Et c’est sûr…
-
Faire des choix
Ce soir, j’ai animé ma dernière scène ouverte avec Eniah Poésie. La fameuse « révolution » féministe annoncée par le Festival des Elles à La Rochelle. Ce thème qui ne me correspondait pas. Je n’avais pas envie d’être là sans rien dire, comme si j’étais d’accord, même si parfois, désormais, il m’arrive de me taire sans consentir. L’extérieur peut se passer sans que je ne l’approuve, ça ne me fait plus toujours vaciller. J’ai écrit un article dans lequel j’exprime que je ne vois pas le féminisme comme une révolution (Féminisme : mes incohérences). Quand je serai partie, après la scène, je ne reviendrai pas. Ou pas souvent. Les gens pourront lire…
-
Faire de son travail une activité plaisante au quotidien
Quand je recherchais un travail, j’ai formulé pour moi-même une promesse : quand j’aurai trouvé une activité, je ferai tout pour prendre soin de mon plaisir à la réaliser chaque jour. Le moment est arrivé, j’ai trouvé une activité de médiatrice culturelle pour le CE de la SNCF de La Rochelle et de Niort. J’aurai à organiser des activités culturelles, des ateliers, des séjours et à tenir l’espace bibliothèque et documentation à destination des agents de la SNCF.C’est le moment de construite les outils pour tenir ce commandement fait à moi-même ! La vie tout simplement Ni l’idéal, ni la perfection ne sont réels. Ces concepts sont totalement abstraits. Ils…
-
Féminisme : Mes incohérences
Le 8 mars arrive à grands pas. Les librairies achalandent leurs vitrines avec des ouvrages séduisants, aux couvertures attrayantes. Les titres sont forts, percutants. Tout comme le titre de la scène ouverte d’expression qu’Eniah et moi présenterons au Cabanes Urbaines dans le cadre du Festival des Elles à La Rochelle : La révolution sera féministe.Au téléphone, je lui dis : je n’aime pas. Le féminisme n’est pas pour moi une révolution. Un titre accrocheur et qui claque pour rameuter du public doit aussi réfléchir au sens qu’il véhicule. Pour ma part, je ne veux pas d’une révolution féministe. Un effet de mode Je passe devant les vitrines des librairies avec…
-
La rencontre sous d’autres formes
Il existe de nombreuses manières d’être dans la rencontre de l’autre. La prédominance de la raison dans notre société occidentale accorde beaucoup de crédit à un scénario de rencontre classique qui passe par le langage, souvent une discussion relativement organisée sous forme de questions et de réponses autour de sujets qui concernent (ou semblent concerner) à peu près tout le monde : « C’est quoi ton travail ? », « Tu as des enfants ? », « Tu habites où ? ». Or, ces conversations très orientées finissent pas nous faire réciter les mêmes histoires, tant on doit régulièrement brosser le tableau de notre carrière ou de notre situation familiale en public. De plus, on n’a…
-
La philosophie : pourquoi on s’en fout ?
En rentrant de ma petite excursion à Bordeaux, je perçois sur France culture, quelques bribes d’une conversation entre un enseignant de philosophie et le journaliste, avant le silence radio de ma voiture trop loin des ondes. Il est question du manque d’intérêt de la majorité des personnes par rapport au domaine de la philosophie que l’enseignant considère comme un phénomène sociétal regrettable. J’ai eu très envie de poursuivre mes recherches sur le sujet. J’ai également proposé à mon oncle Sylvain, docteur et enseignant en philosophie de nous faire part de son avis sur la question suivante : la philosophie, est-ce que cela n’intéresse réellement pas grand monde, et pourquoi ?…
-
Un poème qui commence par … #1 « Je serai là »
Ce matin, à sept heures et demie, je descends de ma chambre d’hôtel. Je pose sur mon plateau un chocolat machine et j‘ouvre mon cahier. J’ai relevé un défi, celui de commencer mon poème par une phrase donnée par Kriss. *** Je serai là. En entier.J’irai à la rencontre de personnes escarpées. J’enverrai des dauphins du bout de mon pinceau,J’écrirai des batailles pour qu’elles deviennent histoire, toutes lettres en minuscules. On les retiendra fort pour ne pas les revivre. On imaginera plusieurs étoiles polairesPour teinter le réel des plus vrais des murmures, de ce qui, de notre esprit,livrera l’indicible.Nos visages, nos rêves, nos révoltes et nos images fictives. On dit…