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Les chroniques,  Pêle-mêle

DIM DAM DOM m’accompagne

Image Pixabay

C’est à l’épicerie du village, dans une ambiance café que la rencontre se fait l’été dernier. Un été pour moi chahuté par les houles où l’article sur la Tiny House et la nouvelle littéraire « Je pars pour l’île d’Aix » m’inspireront moi aussi de quoi prendre le large.

J’ai donc besoin de quelques temps avant d’oser m’aventurer de nouveau dans l’authenticité contagieuse de DIM DAM DOM. Avec la prudence mêlée cependant à une enthousiaste curiosité, je cours les pages aux impressions mates dès que l’occasion devient assez confortable pour se présenter.

DIM DAM DOM a l’odeur et le grain du papier non glacé, celui qui se montre vrai et nu dans son expression sincère. Il en a des choses, ce papier, à dire et à montrer. Et une philosophie qui nous fait inspirer. Aimer là, l’instant. Le saisir vraiment. Sentir. A la fois, le parfum de la personne que l’on aime sur l’oreiller moelleux, la silencieuse et complice présence de son corps chaud parfois effleuré, la retenue d’en garder pour soi, de ne pas tout raconter. Ecouter les pages, les tourner retourner pour entendre encore. Piocher des petits bouts de phrases et les répéter dans sa tête, plusieurs fois pour s’en délecter le plus possible avant de faire la place aux suivantes.

C’est un présent. C’est une fleur qui éclos lentement sous des yeux qui peuvent la regarder plein de patience. C’est le renard du Petit Prince qui nous apprend à apprivoiser toutes les formes d’Autre et d’inconnu. La capacité à savoir préserver le temps qu’il faut, et d’apprendre à ouvrir ses mains pour laisser glisser aussi, le temps d’un temps fini. La douce force des convictions respectueuses. La danse envoûtante d’un cygne qui se réveillerait, et regarderait le monde, pour la toute première fois.

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