Nous nous aimions avec nos corps, je ne t’ai parlé qu’avec ma langue. Trois années durant, la lune a exercé son pouvoir sur la terre. Si je veux juste qu’on m’apprivoise,Ca a été si douloureux. Avec toi, je m’enfouissais, ma solitude se cultivait. Criait la nuit, appelait ton âme qui ne me remplit pas tout à fait. Et le vide était si beau, hypnotique puisqu’abyssal. La lune a fait son travail, mon poil se hérissait sous tes mains. Tes épaules nues, ton busque droit semblait me montrer le chemin. Mais un jour le vide hurlant ne semblait plus aussi béant. C’était fini. Plus de blessure, de hurlement. Et plus de…

J’ai foi en notre flamme. J’ai connu des chaos qui ressemblent à tous ceux qui sont peut-être encore à l’intérieur de toi. Ca semble difficile pour chaque mot qui t’habite, de trouver le chemin pour sortir de tes lèvres. Je veux les choses en grand. Et en entier surtout. Je t’écris des poèmes depuis les premiers jours. J’en fait trop pour cacher les doutes et résidus, les peurs hostiles sur lesquelles je n’ose pas m’attarder. Tu me combles et m’apaises. Parfois me déconstruis. Il faut faire de la place pour créer du sublime.Je veux les choses ensemble. Je veux dire ton prénom avec force et confiance. Et avec harmonie. Je…

Ma promesse s’est effilochée, c’était sans bruit, c’était l’été. Je tente de rattraper le bout avant qu’elle ne touche terre. Tu me diras. Quand je l’ai obtenu, je me suis promis de faire de mon travail une activité plaisante au quotidien. Face aux difficultés, dans le refus catégorique d’accepter de me tromper, dans la condescendance des autres, et mon refus de frustration, ma promesse a glissé, je l’ai remise en cause. Je sais où je me suis trompée : je pensais facilement toujours avoir raison. J’apprends. Qu’est-ce que j’apprends !Qu’écouter c’est être plus ouvert que je ne l’ai été, que certaines de mes compétences ne me donnent pas davantage de…

Je reste le plus silence possible, le plus longtemps. Je t’ai laissé voir mes racines, et leur chemin dans mon corps. Ce que le temps a fait. Ce qu’il a fait pousser. Tu as vu. Je t’ai montré. Et tu es resté assis. Ce matin je reste le plus silence possible. Je parle au présent. Il reste en nous l’écho après quelque jours et ce goût dans ma bouche : la naissance d’une fleur sauvage. Elle est rouge tu t’en doutais. C’est celle qui sait se montrer avec la brute et la délicatesse en elle, en même temps. Il m’importe de poursuivre. Le vent compte, la matière compte. La danse…