Journal de Louve #15 La trace de novembre
C’est notre café, notre histoire continue.
La trace de novembre est encore pleine de la lumière du jour, entendre ton rire redoubler depuis le salon, et parcourir des pages de la pointe d’un crayon.
Je rêve toutes les heures où j’écris que ce soit mon monde entier.
Ce sont nos nuits et les idées reçues qui semblent s’envoler au rythme de nos pas.
C’est la peur de fricoter avec trop de bonheur, et que ça me dépasse. C’est ton corps doux sur lequel je peindrais bien l’amour.
J’aspire à poursuivre les heurts, les sanglots, à me prendre dans mes propres bras pour me consoler dans les besoins de panser, d’appliquer sur mon souffle un remède contre le froid.
J’espère invoquer au-delà de l’hiver, quand il me lassera, l’émergence de la joie et toutes les euphories : rencontrer les personnes que tu regardes avec affection depuis tellement longtemps, penser à Noël et puis s’en rapprocher, écrire quand je ne sais plus de quoi remplir ma vie.
C’est la robe bleue qui m’habille de douceur et d’audace. C’est mon reflet qui prend des allures d’un corps rempli de vie et qui jette ses humeurs colorées confettis.
L’arc en ciel accroché à un pan bleu et gris parle avec moi, on se comprend.
Ce sont mes rêves, ceux que je laisse sur l’oreiller avec la lavande et que je ne trouve plus, tout ce que je pense à t’aimer et mon attention portée à m’aimer moi aussi si j’oublie.
La trace de novembre c’est sur les pavés, les talons de mes bottes qui donnent le rythme et qui me donnent l’élan. Je pense en vers et en métries, je dis ton prénom pour les premières fois en m’adressant à toi.