Journal de Louve #32 J’ai peur que la nuit mente
Je ne sais plus écrire des chansons,
Ma voix enroulée dans les draps
Dicte mes vœux à la bougie.
La lumière flotte.
Chats sur le lit et dans la gorge,
J’ai ma prudence qui se forge,
Quand je la sens me recouvrir …
Je ne fais plus confiance à la nuit,
Vous, croyez-vous que les rôdeurs
Vont vous apporter le meilleur
Ami ?
Un halo clair se dessine,
J’ai peur que la nuit m’assassine,
Mais dites-moi, vous que mes rêves,
Ne sont pas un espoir qui crève.
A la fenêtre de ma cuisine,
Je crois qu’elle vient, qu’elle me devine.
J’ai récité, avant qu’elle meurt
La volonté de mon bonheur.
Comme j’ai peur que la nuit m’emporte,
Je la raccompagne à la porte
J’ai fait tous les vœux pour se monde
Je veux que les espoirs m’innondent
Je tâtonne sur le carrelage froid,
Je crois qu’elle arrive pour moi
Le monde veut-il de mes espoirs ?
Ou me laissera-t-il dans le noir ?
A missionner des assassins,
Créatures qui ne doutent de rien,
Moi à présent je peux sentir,
Qu’elle a l’intention de partir.
Je dépose sur mon oreiller,
Mes cheveux soigneusement peignés
Je sens à présent dans mes mains,
Que j’ai retrouvé mon destin
Les choix qui m’avaient échappés,
Vont doucement me retrouver
Quand la nuit aura disparu,
Je tomberai sûrement dessus.
Tout doucement à l’agonie,
Je ne fais plus confiance à la nuit.