Les chroniques,  Pêle-mêle

Je cherche un travail qui …

[longue introduction]

J’ai eu très longtemps comme objectif de vivre de mon art. Plus qu’un objectif, j’en faisais même une quête personnelle qui me définissait et qui était pour moi prioritaire par rapport à toutes mes autres envies.
Ces dernières années, mes expériences dans le milieu artistique on fait émerger un certain nombres de conclusions qui m’ont permis de remettre en question cet objectif, si important pour moi par le passé.

Malgré ma progression dans ce milieu, une certaine reconnaissance et légitimité qui peut m’être conférée par des personnes appréciant ma démarche et mon travail, ce qui guide le processus artistique lorsqu’il fait partie d’une activité professionnelle c’est … (suspense) l’argent.
Je me suis trompée à propos de plusieurs choses lorsque j’ai choisi de vivre de l’une de mes passions. Je n’avais pas encore bien cerné ce dont j’avais réellement besoin et je suis satisfaite d’avoir expérimenté cette activité professionnelle d’artiste dont j’avais tant envie. Je peux aujourd’hui prendre davantage conscience de ce qui me convient.
La première chose sur laquelle je me suis trompée était de me penser moins légitime de créer si ce n’était pas mon activité principale ou exhaustive et si ça ne générait pas de revenus. J’avais peur aussi que l’on accorde moins de sérieux ou d’importance à mes œuvres si je n’étais pas considérée comme professionnelle. Cela ne m’effraie plus autant aujourd’hui. Le métier seul ne définit pas une personne et ne constitue pas une garanti de ses compétences. Les passions sont importantes et non accessoires. Ma création reste la même, quel que soit mon statut administratif. Elle est de la même manière capable d’émouvoir ou d’intéresser certaines personnes.
La deuxième chose sur laquelle je reviens aujourd’hui est d’avoir choisi de conférer à ma passion un caractère lucratif. Pour ma part, le fait de devoir tirer des bénéfices de cette seule activité parasite ma création et me rend anxieuse. Qui plus est, je passe plus de temps à faire de la communication et de la comptabilité qu’à écrire ou à peindre. Je ne souhaite plus, par ailleurs, que l’intérêt de mes œuvres soit mêlé à leur valeur financière ou à leur potentiel de commercialisation et je ne souhaite plus que mes productions soient considérés comme des marchandises.

Je compte bien sûr continuer à créer. Mais cette nouvelle direction et considération de mon activité artistique me permet déjà de retrouver de la légèreté vis à vis de mes nouveaux projets ! (Box de l’Ours, prochain écrit sur la collection des violets, atelier Arts&Craft de Noël)
Cependant, je cherche donc un nouveau travail.

Je cherche un travail qui :

Si l’on considère que mon nouveau travail doit me permettre de payer ma maison, ma nourriture et d’autres services relevant de besoins élémentaires ainsi que quelques envies (cette fois, on est d’accord sur l’objectif principal), je souhaite que celui-ci puisse répondre à d’autres objectifs peut-être secondaires mais loin d’être négligeables.

On peut choisir son travail en fonction d’un critère de type d’activité, dans l’idéal plaisante (on fait de l’informatique, de la vente ou bien de l’esthétique …), d’une localisation, d’une ambiance (un endroit convivial, des sorties ou services additionnels proposés par l’entreprise) ou encore des valeurs (caractère écologique, humaniste …). Tous ces éléments comptent, mais certains peuvent nous sembler valoir davantage que d’autres.

Je me suis amusée à réaliser une liste spontanée de ce qui compte ou qui serait important pour moi dans mon activité professionnelle.
Le caractère fantaisiste est de rigueur, ne vous formalisez pas 😉

Ce qui compte :

  • Exprimer ses ressentis, la beauté du monde sensible, le fait d’être touché par le parfum des fleurs au petit matin.
  • Se créer de beaux souvenirs, faire les choses avec beauté, simplicité et élégance.
  • Créer des moments fugaces merveilleux pour des personnes qui garderont alors de beaux souvenirs sensibles.
  • Célébrer la beauté de l’éphémère.
  • Faire la fête, me réjouir, se réjouir. Chanter.
  • Donner chaque jour à qui croisera mon chemin, des petites raisons d’être de bonne humeur et heureux d’être en vie. Et quand je croiserai un miroir, je le ferai pour moi aussi.
  • Me permettre et permettre des prises de conscience qui apportent du sens et de la puissance aux évènements vécus.
  • Me permettre et permettre d’oublier ce qui peut être oublié, avec plaisir ou tristesse. Apprendre à dire adieu.
  • Être émue, me rappeler. Être triste et trouver ça beau et unique.
  • Me laisser aller à la nostalgie, savoir le faire pas trop longtemps.
  • Jouer avec mon intellect.
  • Construire mon univers, et découvrir l’univers des autres. Se prêter nos terrains de jeux et les essayer. Les réunir pour en faire une expérience plus grande.
  • (Me) questionner et (ré)inventer.
  • Expérimenter, découvrir, me laisser aller, et manquer des choses qui resteront alors à jamais des mystères.
  • (Me) rassurer. M’asseoir dans des coussins moelleux, proposer des doudous à ceux qui en ont envie (sucettes, ours, chocolat chaud, belles histoires et autres éléments réconfortants)
  • Vivre à chaque instant, et mourir sans avoir peur.

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