Journal de Louve #62 Intermittent du chaos
Tu m’as avoué que j’habitais ta tête
à en creuser des galeries
J’ai du abîmer, quand j’y ai fait la fête
tes quelques recoins d’ennui.
Tu as porté plainte, quand tu étais l’ami.
Pour ça, pardon.
Tu dis, y’a prescription.
Tu as porté une bouteille à ta bouche.
Tu t’es enfoui.
A ta façon.
C’est la nuit,
dans ton corps
le sursis.
Le lendemain on recommence.
C’est la vie, c’est immense.
C’est l’instant, mais longtemps
et t’as fait valser mes affaires.
T’es en colère
et puis t’es beau.
T’es intermittent du chaos.
Tu m’as volé avec mes vêtements
des petits bouts de théorie.
Ma peau est arrachée
maintenant que tu y as mis les dents.
Tu t’en caches mais tu me souris.
Tes ongles posés sur les fentes
ont fait taire mes interdits.
Tes baisers ont ouvert mon ventre
T’y as puisé des rêveries.
Nous avons levé l’ancre,
et j’ai la nostalgie.
Par anticipation.
Tu as parcouru des babines
toute ma superficie.
Allumant le brasier.
Tu as susurré ta fumée
de ta bouche à mon envie.
C’est la nuit,
dans ton corps
le sursis.
Le lendemain on recommence.
C’est la vie, c’est immense.
C’est l’instant, mais longtemps
et t’as fait valser mes affaires.
T’es en colère
et puis t’es beau.
T’es intermittent du chaos.
T’as fait valser mes affaires,
et t’en es fier,
t’avais raison.
T’es ma saison.
T’es solitaire,
t’es dans mes draps
et ta sueur roule sur mes bras,
quand on a chaud.
T’es en galère, t’es en colère
t’es à l’envers et puis t’es beau.
T’es mon demain, t’es mon hiver, t’es mon manteau.
T’es intermittent du chaos.