Journal de Louve #13 J’écoute ton monde
J’écoute ton monde avec une envie douce de tisser avec toi un moment particulier, comme un trésor fugace.
Je parcours tes lignes du bout des doigts sur un papier pastel. Comme pour les lire avec la peau.
Je respire l’herbe humide sur laquelle je suis assise à l’ombre. Je me suis installée pour pouvoir m’y plonger, les feuilles sur les genoux, si près de la terre. Je cherche doucement l’accès à la porte de quelques bouts de toi.
Tu as des dieux, quand je n’en ai que faire. Moi je regarde tes yeux quand je veux trouver l’ancre. Je me demande comment on se sent dans son corps quand on se fie aux dragons, aux licornes et aux esprits changeants. Ils semblent t’habiter tant, que je me demande où tu es quand tu es dans la vie.
Si tes mots sont âmes-soeurs et si le temps te ronge, je voudrais murmurer, si tu m’entends d’où je suis, qu’une personne pourrait t’offrir l’écho que tu souhaites. Et que je voudrais que l’écho ce soit moi.
Le temps n’a pas fauté, il existe comme nous. Et c’est grâce à lui surtout que l’on se trouve. On en avait besoin.
Je contemple tes périples et tes voyages. Tes rencontres ma plaisent. Tu es un mélange magnifique de contrastes, c’est ce qui nous fait grandir. En chaos et sagesse. On doit grandir beaucoup.
Tes jeux de mots me font rire, et si la solitude pourra encore être notre prénom en de nombreux instants, j’espère que les pensées que je nourris pour toi te tiendront compagnie. Ainsi que toutes les étincelles qui jaillissent de nos rencontres. Aussi, ma solitude, de t’avoir connu, deviendra peut-être un jour mon amie.
Nous avons toute la place pour nos mondes à mêler, nos corps qui s’accordent autant que nos pensées, cela a simplement la plus grande valeur.