Les chroniques,  Pêle-mêle

Mes inspirations multiples #1 Le surréalisme

La multiplicité de mes propositions artistiques vous semble parfois, à l’instar du lapin blanc d’Alice aux pays des merveilles, un peu difficile à suivre. Je travaille en parallèle sur de nombreux projets qui se nourrissent mutuellement les uns les autres, et ouvrent constamment des univers nouveaux, explorant des horizons encore inexplorés tout en remélangeant quelques bribes d’anciennes collections sous forme de réécriture perpétuelle.

Je vous détaille un peu plus concrètement ma démarche et vous éclaire sur mes projets à la lumière de quelques exemples de mes influences.

Le Surréalisme

Si les prémices du mouvement surréaliste pouvaient être perçus dans le dadaïsme, ce dernier s’est surtout concentré autour d’une volonté de provocation. Si mes œuvres adressent en effet des messages visant à apporter matière à réflexion dans notre société actuelle, la provocation est présente, parfois de manière humoristique, plutôt discrète ou décalée.

Je me retrouve, et ce depuis longtemps, bien plus en phase avec le mouvement surréaliste, une exploration au delà du réel allant chercher des images dans l’univers du rêve et de l’inconscient, la recherche d’affranchissement des codes, des réinterrogations expérimentalistes, visant à « changer la vie » pour reprendre Rimbaud.
Elisabeth Spettel, enseignante en arts visuels dans une école bilingue près de New York (citée par Audrey Couppé de Kermadec dans l’article Art Surréaliste pour le magazine Paulette – Rêver, Printemps 2021, p.41) : « Le rêve est par essence l’état le plus transgressif, car il permet l’absence de contrôle et peut défier tous les tabous. »

Une de mes premières révélations artistiques visuelles a d’ailleurs eu lieu un été où j’avais une dizaine d’années. J’avais emprunté des livres à la bibliothèque pour les vacances et j’avais dans mes valises un livre recensant plusieurs œuvres. Et sur le petit lit à l’arrière du camping car, je me souviens d’à quel point j’ai été happée par la Girafe en feu de Dali. Tableau qui m’a inspiré ensuite textes et poèmes. Je me demande si, à ce moment là, je ne venais pas de prendre conscience, moi qui me suis toujours sentie à l’étroit dans les minces possibles de la réalité, de la dimension absolument transcendante de l’art qui parvenait à rendre réel ce qui par essence ne l’était pas.

On retrouve indéniablement le caractère onirique dans mes propositions artistiques. Le thème du rêve est souvent allié à celui de la recherche de nouveaux horizons et à une forme de rébellion de la réalité. L’Ours bleu est d’ailleurs une allégorie d’inspiration très surréaliste, puisqu’il raconte l’histoire de ce personnage enserré dans les liens d’un réel entravant.
Ma série de cartes poétiques Les amours bleues de cette année emploie des procédés créatifs faisant intervenir le hasard, qui n’est pas sans rappeler des jeux de créations surréaliste comme le cadavre exquis ou les consignes d’écriture de l’Oulipo, puisque ma démarche consistait à réaliser des poèmes avec des mots découpés dans un nombre d’étiquettes limité.

Aussi, les œuvres quelles que soient leur forme présentant des univers décalés, permettant d’interroger l’ordre -à réviser- des choses sont une grande source d’inspiration pour moi. Vous êtes d’ailleurs un certain nombre à avoir mentionné que mes production pouvaient vous rappeler l’univers d’Alice au pays des merveilles, ou celui de Tim Burton par exemple.

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