Les chroniques,  Pêle-mêle

Mes inspirations multiples #3 La pop culture

Je souhaite transmettre une certaine habitude réflexive et l’accessibilité à de multiples inexplorés. Cette notion même d’accessibilité demande de réfléchir à de nombreux paramètres lorsque l’on diffuse un message : de la forme de l’œuvre à la manière de la présenter.

Là se trouve un enjeu d’importance : trouver le juste équilibre entre la part d’intellectualisation que nécessite la transmission d’un message complexe, et l’accessibilité sans laquelle le message peut rester inaccessible à la plupart des personnes.

La pop culture et le pop art sont une dimension permettant les croisements ces deux dimensions : l’intellectuel et l’accessible. Ainsi, je cultive mon plaisir de mixer mes techniques de prédilection (musique, chant, arts du visuel, écriture) qui permettent de multiples portes d’entrées pour des spectateur.trice.s curieux.se.s qui ne sauraient saisir mon propos par un unique biais. Ce mélange de formes permet déjà de diffuser l’idée de la possibilité de sortir des catégories établies, et propose un mode d’expression expérimental dans différents plans d’un même message. Cela permet à la réflexion de rester vivante, aux spectateur.trice.s d’y entrer et d’y avoir un rôle d’acteur.

Je pense que c’est en construisant des ponts entre le réel et les nouveaux possibles que l’on peut faire passer des gens de l’un à l’autre. Il est donc nécessaire de s’appuyer sur ce qui existe déjà, des références communes.

Le pop art, qui relève de l’amusement, du lâcher-prise, exprime une autre part de nous, celle qui ne se prend pas au sérieux et peut désacraliser l’œuvre d’art sans complexe. Mais loin d’être totalement innocente, cette démarche admet une dimension critique qui interroge la définition même de l’art et les formes qu’il peut prendre.

Mes références de pop culture préférées sont souvent subversives, réflexives ou admettent une certaine dimension transcendante de la réalité. J’aime particulièrement la série Docteur Who (forte en questionnements sur l’identité, la réalité et la morale), le jeu vidéo Les Sims (je vous recommande d’ailleurs l’ouvrage de Chloé Delaume, Corpus Simsi, qui offre une forte dimension littéraire et analytique de ce jeu), et la BD Snoopy (« Un jour nous allons mourir » – « Oui, et tous les autres jours, nous allons vivre »).

J’aime aussi, les productions et les actions spontanées, gratuites, empreintes de lâcher-prise et de simplicité. Celles qui ne revêtent aucune dimension intellectuelle. Celles-ci nous permettent d’incarner pleinement un instant, une sensation de plaisir, sans se trouver à aucun moment dans sa tête. Cela nous reconnecte à nos sensations, la matière première commune au fait de vivre vraiment et à notre créativité.
J’aime les univers aux esthétiques colorées, des super nanas aux fils de scoubidou et à la mode vestimentaire des années 90-2000. Ce qui laisse exploser quelques envies ou fantaisies comme les biscuits en forme de petits bonhommes ou de dinosaures, ou la chanson « Bisou » de Pyjama. Ces trucs accessibles à tout le monde qui font que, bon sang, on aime tellement la vie à ce moment là !

Ces dernières références admettent toutefois un caractère régressif. J’en conviens, puisque je m’inspire beaucoup de l’enfance comme vous pourrez le trouver dans un prochain article.

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