Installation dans mon atelier d’artiste !
C’est un petit espace aux allures de refuge coloré à deux pas de l’école où je travaille qui m’ouvre sa porte. Quelques lourds cartons sont encore entassés ça et là, je rénove avec Hugo un vieux meuble vintage qui nous reste pour l’heure, un peu dans les mains. Nous ajoutons à la liste de courses quelques vis, un peu de peinture, des planches de bois … De quoi fabriquer un meuble neuf plaisante mon père quand je lui raconte mon projet.
En effet ! Mais je tiens à mon mobilier d’inspiration années 70 qui me semble le seul à pouvoir convenir dans cet espace à la tapisserie saturée de pois de couleurs rose, orange et vert. Je récupère d’ailleurs un fauteuil d’époque de mes parents. Ma mère est enchantée de me léguer ledit fauteuil, pendant que mon père entreprend le récit des anecdotes le concernant.
Une journée entière aura suffit à installer tout mon matériel de création dans les casiers prévus, selon des critères somme toute personnels, cependant organisés. Les livres les plus hautement littéraires côte à côte sur l’étagère sont soulignés par l’étiquette « Bleu sérieux », les tiroirs du bureau sont numérotés et leur contenu légendé. Sur le mur, une illustration fait figure d’emploi du temps suggéré, rarement pris au pied de la lettre. Quelques fidèles poupées et peluches viennent habiter l’espace. Pas d’horloge. Pas de Bruit.
C’est un silence plein qui résonne entre mon coffre et mon chevalet, dans lequel s’installe parfois en après midi le chant des oiseaux. Un silence qui laisse subtilement la place au sens de pouvoir se révéler, quand l’envie lui survient.