Journal de Louve 2025

Journal de Louve #84 Virevolte

Blottie en musaraigne
J’ai compris l’amour
Celui où tu prends tes clés, tu pars, et tu reviendras toujours.

Je crois à la virevolte qui jamais ne juge
Qui nous portera
Au-delà de nous-mêmes

C’est le jour où
Notre narration dérive
C’est le jour où
Nous devons remercier les idoles
Avant de leur briser la nuque
Et puis les os,
En faire de la poussière

C’est bouleversant et nécessaire,
Je veux danser dans la ville
Pendant que d’autres chantent,
Pendant que d’autres crient.

Je sais que nous mêlerons
l’évanescence, la cendre et le linceul,
au crépuscule, peut-être, cela importe peu.

Tu marches et moi, je refais du café, un livre dans la main,
La virevolte, je la parcours, comme si giclaient
mes sensations, par les soirs bleus
On est encore l’été.

Je suis heureuse, et je l’admets, encore incertaine de quelques mouvements.
J’essaierai quand même, sans doute parce que tu te tiens allongé contre moi quand je dors.

Je ramasse un mouchoir, je vais plier le linge
En restant attentive aux sensations qui se chamaillent souvent
entre mes tempes et mes cheveux.

J’ai la sensation que demain devient bleu nuit
et souvent que je perçois les autres sans appartenir au même plan.
Je voudrais traverser, c’est sûr, avant l’obscurité
et ces démagogues l’ont dit : il suffit en fait de traverser la rue.

Nous choyons notre écorce, et je veux croire, blottie,
Que nous tendons la tête
L’équinoxe bientôt, sera bien perceptible.

J’ai convié mes entrailles
Nadir n’est pas loin.

Photographie de l’article par N Voitkevich provenant de Pexels

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *