Habiter les silences

Habiter les silences est une évolution en trois mouvements qui aborde le sujet de la construction de soi à travers la mémoire. Sommes-nous seulement la somme de nos souvenirs ? A quel point la mémoire forge-t-elle notre identité ? Que reste-t-il de nos moments vécus ?

La collection s’ouvre sur un constat : les morceaux qui restent. Celui-ci permet alors de poser la question Que faire de nos souvenirs ? C’est par la création artistique que la pensée peut se transformer et donner lieu aux expériences multiples qui nous permettront d’habiter les silences.

Les morceaux qui restent

Que reste-t-il d’un moment vécu ?
Un souvenir est il un moment abimé, un instant vidé de son essence ?

L’absence de présent sonne en moi comme un manque. J’aspire à célébrer, honorer ces morceaux de mémoire, qui m’ont construite, mais je ne sais. Etre quelque part, seulement ce qui reste, constituée, de ces morceaux cassés. Je me sens un être fabriquée de débris. Eparses. Des parties perdues. Il manque. Je reste. Façonnée des éclats figés, emmurés.

Marion Toussaint Louve

Il manque …

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Que faire de nos souvenirs ?

Des chutes, voix brisées,
des écrits, des éclats, des débris
pour dire l’avant, le vide, laissé où tout a disparu.
Une tentative de réanimer des échos concentrés, noués, boulochés.
Eléments amassés qui forment un fil,
nos souvenirs coagulent pour nous permettre de continuer la route.

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Les mouvements du bruit – Le premier mouvement

Ce livre accordéon mêle photographies et phrases poétiques pour dire le temps quand le moment est passé. La situation d’énonciation est celle du personnage de mon roman Ta vie est silence, qui, après les évènements du livre, parle de son vécu quelques mois après. C’est un regard du plus tard sur un moment passé, un moment que l’on a tenu à pleine mains et qui s’étiole, s’échappe de notre mémoire.

Premier de la série Les mouvements du bruits, ce livre interroge la fonction des souvenirs et évoque les possibles. La promesse si elle n’a pas été tenue a-t-elle pour autant été trahie ? La rupture se panse-t-elle, se pense-t-elle, et comment ? Quel regard adopter sur des éléments personnels douloureux mais si constitutifs de notre identité ?

Le premier mouvement des Mouvements du bruit a été tiré à 110 exemplaires exclusivement, et ne sera pas réimprimé. Chaque exemplaire et numéroté de manière artisanale au dos du livre. Si vous souhaitez vous en procurer un, rendez vous sur ma boutique Etsy.

Cette collection est en cours de réalisation
Elle sera liée à la collection « Rouge » qui questionne la substance de notre identité
et donnera lieu à un spectacle vivant Les oiseaux dans mon ventre,
qui évoque les histoires que l’on se raconte, l’authenticité des êtres vivants,
et des manières de la préserver.