
Journal de Louve #68 Tes soucis
J’avais déjà écrit, j’avais écrit minuit.
Il est minuit moins toi, je n’y échappe pas.
Je t’admire et te muse
Quand tu manques à l’instant
Comme un silence amer
Je déglutis péniblement, le reste m’indiffère.
Tu es seul à présent.
Je t’ai trouvé soucieux. Vas vite mieux.
Parfois ta peau m’effraie, tant je la veux de près.
Mes instincts les plus forts, nous fragilisent encore.
Je te froisse, je t’érafle.
Quand je remue trop près
Comme du papier de verre
Et je continue malgré tout, la peur dans les viscères.
Tu es seul à présent, à décompter la nuit.
Moi je cherche ce que je peux faire, j’ai le vertige de tes soucis.
Parfois tes doutes me frappent, je veux les apaiser
Mais mes instincts sont les plus forts, je nous abime encore
Quand je t’aime en caresse
J’espère ne rien briser
Comme un grand courant d’air
J’apprends à me discipliner, à domestiquer mes travers
Tu es seul à présent, à décompter la nuit.
Moi je cherche ce que je peux faire, j’ai le vertige de tes soucis.
Il est minuit moins toi, je n’y échappe pas.
Je suis seule à présent à écouter la nuit
M’inspirer le courage
Quand je prends le vertige.
Et puisque je grandis
Je voudrais être l’âme qui te tiens par la main
Et qui jour après jour deviens quelqu’un de bien
Je veux t’accompagner
dans l’amertume
dans tes silences
dans le vertige
et dans l’absence
Je veux continuer à apprendre, pour être un peu plus près,
Décompter la nuit avec toi et ne plus rien briser.
